Transju’trail

Publié par oep le

Après un hiver très humide et froid, un printemps pourri, Antoine, Denis, Philippe Roche et moi sommes parti à l’assaut de la transju’trail le WE du 1 et 2 juin.
L’entrainement assidu a payé nous sommes trois a avoir fini. Philippe, victime de l’enchainement de l’écotrail avec la transju, a été contraint d’abandonner au 45eme km à cause de violentes douleurs aux genoux.
Les jurassiens nous annoncent à notre arrivée que celà fait 3 semaines qu’il pleut sans arrêt, et en plus, il ne fait que 6° samedi après midi….
Qu’à cela ne tienne, dimanche matin, départ à 3h20 du gîte pour aller prendre le car aux Rousses. Départ de la course à la fraiche, à 5h30, sous un ciel mitigé mais sans pluie !
Nous sommes donc partis très tranquillement car Antoine et moi avions fait un pacte : rester au moins 34km ensemble. Philippe, sage, reste avec nous. Denis part…C’est alors que s’enchainent : routes (un peu plus que prévu nous annonce l’organisateur car il y a tellement de boue qu’il a modifié le début du parcours, il nous rassure tout de suite en nous disant qu’on en aura bien assez ensuite !), chemins forestiers, tremplin de saut à ski à la chaux de fond (lieu d’une étape du championnat du monde de combiné nordique) : très impressionnant !
Puis, traversées de champs avec mes amies les vaches et leurs cloches (indispensable pour avancer), beaux passages en forêt, et première grosse côte pour apercevoir du haut de la montagne deux lacs : Bellefontaine et Les mortes. Le reste de cette première partie est assez roulant, tranquillou, on ratrappe Denis avant le ravito, on reste tous ensemble plus ou moins, jusqu’à Morez : 34km 1100m+ de fait., 2 heures d’avance sur la barrière horaire.
Philippe soufre déjà beaucoup. Je repars avec Antoine, puis je le laisse derrière dans la côte qui ne s’arrêtra qu’au ravito suivant, environ 10 km après….avec des parties très raides et d’autres en faux plats montants…je me demande de temps en tant si je ne suis pas plutôt inscrite à une rando ….car malheureusement, je ne cours pas sur les plats montants ou très peu, du coup, je marche, marche et marche encore, mais toujours heureuse, avec d’excellentes sensations, beaucoup de plaisir. Je rencontre un couple avec une jeune fille qui me demandent si je fais 70km : oui….et la fille de me dire en combien de jours ???  rires….
Philippe s’arrêtera à ce ravito : Prémanon : 45km de course.
On aborde alors une portion assez déplaisante à mon goût : vous vous souvenez : il pleut depuis 3 semaines : alors, il y a eu de la boue depuis le début, mais là, à mes yeux, c’est le pire : marécages, flaques, boue, glaise, glissades, et donc, marche alors que c’est plat ! mais il y a mes copines les vaches avec leurs cloches … tout va donc pour le mieux. Comparé à la course des marcassins (34 km dans le 95 en février), c’est de la rigolade cette boue là. (merci les courses d’entrainement, ça permet de relativiser.).
Puis on approche fort de la Dôle : sommet qui culmine à 1600m d’altitude . Ravito aux Dappes. J’ai presque gardé mon avance sur les barrières, donc je suis heureuse, je sais que je vais finir et que je vais enfin monter cette Dôle et qui sait, voir les alpes ??? Je mange et attaque cette montée avec quelques tas de neige, et une multitude de crocus et de jonquilles qui jonchent le sol….C’est fabuleux, un vrai bonheur. La montée est plutôt douce, le sommet est là : belle vue sur la vallée et le lac Léman, mais bien sûr, les sommets des alpes sont dans les nuages….C’est alors qu’on attaque la descente dans 50 cm de neige de printemps, belles glissades sur les fesses, luge aussi dans la boue…quelle rigolade : je m’amuse comme une folle. Puis on remonte vers le sommet pour passer le col de la porte. La côte est assez raide et surtout, la neige qui fond dévale le sentier en nous mouillant les pieds.
Le plus dur reste à faire : la descente qui va durer longtemps, longtemps….Je zappe le ravito suivant qui impose un détour, pas faim, juste envie d’arriver et j’espère une côte pour rompre cette descente. Ça y est, une petite montée pour arriver au fort des Rousses, je m’offre le luxe de courir un peu en côte, un bel escalier, et la descente sur le stade d’arrivée.
J’en ai donc fini avec cette course en 11h05. Quelle joie ! Denis et Antoine arrivent un peu plus tard.
Après un repos bien mérité, nous avons tenté, le lendemain de faire les cascades du hérisson : un chemin de rando le long d’un ruisseau avec de nombreuses cascades tout le long du trajet : nous en avons vu la moitié, nos jambes demandant grâce au bout de 2h….
Voilà comment on passe un super WE en groupe, avec un bel objectif, fruit d’un entrainement assidu et qui va se terminer par un bon restau ici !
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu tout au long de l’année et pendant la course ! -> photos
Catégories : Competition 13

2 commentaires

Bruno Ba · 9 juin 2013 à 6:47 pm

bon ben rien à dire chapeau ! une affaire rondement menée, ça semblerait presque facile vu de mon canapé…on attend les photos !!

cdmjs92 · 9 juin 2013 à 5:58 pm

Super virée à Jurassic Trail, magnifiquement raconté (moi qui désesperait de voir le Blog arrêté définitivement au 14 avril !… Merci à LoLo d'avoir dégrippé la "machine à conter" (calculette qui écrit des aventures). Et bravo aux mangeurs de Kms !

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