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Sparnatrail

Et c’est reparti pour une aventure de plus, cette fois le Sparnatrail à Epernay, 50,6kms 1170m D+. Nous sommes 3, Patricia qui se teste au-delà du marathon, Olivier qui va faire des essais de diététique sur le long, et un goût de revanche pour moi après le trail de l’Ecir.
Arrivée Samedi soir à Epernay pour la pasta party, où nous faisons les premiers essais de diététique d’Olivier, c’est-à-dire une petite Chimay… Retour à l’hôtel où on s’assure que les Argentins sont bien battus au rugby (un bon présage pour le lendemain parait-il), discussion sur la tenue du lendemain vue la mauvaise météo, puis extinction des feux sans tisane « nuit caline ».
Le lendemain, une méchante averse vers les 7h nous fait encore plus douter de l’équipement à prendre. Et au briefing de course avec environ 300 coureurs, on nous apprend que la terre sera « amoureuse », donc de la bonne boue bien collante. Un habitué qui a déjà fait l’épreuve 5 fois nous dit que l’on fait les 25 premiers kilomètres avec les jambes, les 25 derniers avec la tête…bigre, voilà qui promet ! Heureusement, la pluie se calme rapidement et le temps s’éclaircira au long de la journée.
Olivier et moi ferons toute la course ensemble en démarrant en queue de peloton, pendant que Patricia nous distance en prenant tranquillement son rythme. Après 3 kms, je fais connaissance avec la terre « amoureuse » en m’étalant de tout mon long ! Patricia me dira plus tard qu’elle a eu la même mésaventure au même endroit ! Et c’est parti pour un parcours très boueux, en serpentant, montant, descendant au milieu des vignes avec les couleurs magnifiques de l’automne. Passage dans des petits villages, une belle propriété, un sous-bois avec une monotrace pour slalomer autour des arbres. Un premier ravito à Damery à l’endroit exact ou nous avions fait le pique-nique avant la Champenoise. Le moral est bon même si le parcours est vraiment très boueux (au cas où je ne l’aurais pas dit). Nous croisons plus loin un coureur pris en charge par la Croix Rouge avec un bandage autour de la tête suite à une chute sur une pierre…
Nous voilà à la barrière horaire du 28ème km à 11h59…avec un temps limite à 12h00, finalement reporté à 12h20. Suit une méchante montée de 150m pour un magnifique point de vue, puis un passage digne des Fugitifs (heureusement sans être enchaîné…): une montée très raide complètement boueuse où l’on ne peut monter qu’avec une corde, suivi d’une descente aussi pentue et aussi boueuse où on s’accroche aux branches sur le coté. Très amusant mais après 30kms à courir dans des chemins boueux (si, si…), nous arrivons au ravito du 31ème kms…un peu fatigués, moi avec des crampes carabinées et je vois qu’Olivier commence à avoir la même tête qu’à l’Ecir ! A ce moment, Patricia est déjà reparti du ravito depuis une demi-heure. Suite aux crampes, je commence à douter de pouvoir continuer, mais après un excellent ravito, une bonne soupe, quelques étirements, un SMS pour informer Lolo et Isa qui nous encouragent à distance (merci !!) et quelques paroles fortes d’Olivier : « l’Orteil est dur au mal, on va le finir ce … de trail », nous voilà repartis pour les 20 kms restants. Heureusement cette dernière partie est un peu moins boueuse et cahin-caha nous continuons toujours au milieu des vignes, en montant descendant avec les encouragements continus et amicaux des bénévoles.
Avec l’aide d’Olivier qui m’a soutenu vaillament et sans relache, nous arrivons en 7h20 où nous retrouvons Patricia, déjà douchée et reposée qui a finit en 6h18. Elle a l’air tout de même un peu fatiguée, mais c’est probablement pour ne pas nous vexer. Nous récupérons le diplôme bien mérité ainsi que la bouteille de champagne offerte à tous les finishers.
En résumé, un superbe parcours très bien organisé, très bien balisé, presque uniquement sur chemin au milieu des vignes et une mention spéciale pour tous les bénévoles, aux ravitos, aux croisements, pour leur gentillesse.
Une bonne douche plus tard, on peut de nouveau étudier les prochains défis…et comment améliorer l’entrainement…
Quelques photos ici.
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